jeudi 26 juin 2008

Ils rampent...

Quand je suis arrivée dans mon village, c'était la phobie générale des vipères et l'on pouvait se procurer du sérum dans trois endroits.
Il est vrai qu'il y a une vingtaine d'années, on en rencontrait parfois, telle celle qui avait eu la bonne idée de se chauffer au soleil sur notre boite aux lettres. Lu, qui était chargée d'aller voir s'il y avait du courrier, en a fait des cauchemars et elle n'oublie pas non plus le jour où, voyant filer la queue d'un reptile non identifié devant notre porte d'entrée, elle a sauté sur son cousin, qui par sa stature était un efficace perchoir providentiel !
Le maître de maison en a aussi croisé le regard d'une belle rouge alors qu'il restaurait le mur du jardin par une chaude journée de juin. Elle avait été attirée par l'eau du jet qui servait à faire son ciment, et il avait senti sa présence derrière son dos avant de la voir.

Ces deux là n'auront pas eu le temps de faire de petits !

De nos jours, il faut aller du côté de la voie ferrée ou des grottes pour en rencontrer, ou pour en entendre filer une, car sauf si on lui marche sur la queue, la vipère n'est pas agressive et a plus peur de vous que le contraire.
Et puis, sachez qu'en France, il a plus de décès par piqûre de guêpe que par morsure de vipère !


Celle-ci (Vipera aspis) a été prise en photo l'an dernier sur la pelouse de Choloy et il ne lui a été fait aucun mal ! Elle vous y attend peut-être !
Rectification (28/03/2011) : ce n'est pas une vipère, mais une inoffensive coronelle lisse (Coronella austriaca)

Cette petite couleuvre à collier (Natrix natrix) a été apportée dans la maison par le chat Bidule qui n'était alors pas plus haut qu'une demi-pomme !
Capturée pour être identifiée, conservée une nuit dans un bocal à confiture fermé, elle a été relâchée saine et sauve au fin fond du jardin le lendemain. L'animal est utile et protégé.
La couleuvre n'est pas agressive ; un bel exemplaire est resté un moment entre nous et le voisin avec lequel nous discutions, nous interrogeant sur le sort que l'on devait faire à cet l'animal... Nous l'avons laissé filer.

Quant aux orvets (Anguis fragilis), ils sont très nombreux. Cachés sous les pierres, les tas d'herbes sèches, dans le lierre, il m'arrive d'en rencontrer quand je désherbe ma rocaille.
Cet animal totalement inoffensif n'est pas un serpent, mais un lézard sans pattes.

Celui-ci prenait le frais sous le cerisier la semaine dernière.

mardi 24 juin 2008

Fête de la Musique


Nous aurions pu errer dans Toul, nous faufiler dans la ville en évitant les tonitruants karaokés de la Place Ronde, faire là une étape à écouter les élèves de l'École de Musique, sourire ici aux couacs de la Lyre, applaudir plus loin les jeunes accordéonistes appliqués de José Quenet, découvrir dans quelque recoin intimiste un groupe inconnu ou une chorale trop connue, nous attarder sur le port jusqu'à la fin trop précoce d'une prestation des Barzingault (bravo Thierry, bravo Christelle) et finir la soirée place du Couarail au rythme jazz manouche des guitares des talentueux frères Delfolie tout en sirotant une bière tiédasse dans un gobelet plastique !

- Salut Geneviève !
- B'soir, Gérard !
- Alors, Céline c'est quand cet oral ?
- Ben alors, Julie, qu'est-ce qu'il t'est arrivé ?

A Toul, on croise toujours quelqu'un de connu avec qui commenter la soirée, partager quelques instants chaleureux.

Nous aurions pu tourner dans Nancy, comme l'année où nous avons péniblement traversé la ville après notre concert intimiste à l'IUFM, sans trouver de parking où caser nos 5 ou 6 voitures et nous retrouver finalement encore tous à Toul, à la terrasse du seul café du centre ville sans activité musicale, à siroter une blanche bien fraîche !

Nous aurions pu passer la soirée à Nancy, perdant nos amis à trop vouloir zapper entre les différentes prestations en jouant du coude dans la foule épaisse amassée aux points stratégiques et rentrer déçus pour n'avoir tous comptes faits, rien trouvé de valable à nous mettre entre les oreilles. Au passage devant Saint Epvre et sur le cours Léopold, nous nous serions encore posés la question si c'est bien ici la Fête de la Musique et pas la Fête de la Bière et du Bruit ?

Cette année, nous avions programmé un week-end en groupe, à la campagne…
tout au bout d'un sombre chemin forestier herbeux, au "p'tit bal perdu", mais vraiment perdu de chez perdu, tout au fond des bois, quelque part entre Vosges et Haute-Marne.

Dehors, nos bavardages couvrirent bien vite le ronflement du groupe électrogène et l'apéro servi sur la terrasse pour la quarantaine de personnes venue passer ici la soirée fut convivial.
Guy interprétait le morceau de votre choix ou accompagnait au pied levé sur son accordéon quiconque acceptait modestement de chanter quelque rengaine intemporelle !
L'un à la voix de Mouloudji, une autre à la chaude voix d'alto nous surprirent par la qualité de leurs solos !
Avant que la fraîcheur du Mouzon ne refroidisse l'ambiance, nous nous sommes installés dans la grange joliment restaurée.
La soirée fut désuète et anachronique et me fit l'effet d'avoir remonté le temps d'une cinquantaine d'années !
"C'était tout juste après la guerre, dans un p'tit bal qu'avait souffert…"

"Pas de Jul' au violon,
Guy Maz'lin à l'accordéon,

faudrait avoir une jambe de bois
pour ne pas danser la polka…"

Bon, je dois avoir deux jambes de bois et je ne suis fan ni de polka, ni de java…
Je me contentais d'observer ces danseurs d'un autre temps !

La nuit en dortoir dans un gîte équestre fut profonde mais courte, le paon sur le toit de la maison ayant fait retentir un "léon" très matinal dès le lever du jour, prenant de court le coq qui se contenta de grappiller les miettes de notre petit déjeuner tout en surveillant de près l'unique poule des lieux !

Le dimanche se termina à Malzéville où notre groupe se rendit en convoi.


À la Douera, l'ambiance fut toute autre !
Apéro rythmé au son des djembes, taboulé et charcuterie à celui d'un gospel.
Le café fut à peine mouillé par trois gouttes d'un orage qui n'osa pas troubler cette dixième édition des Douëraphonies. Celles-ci avaient eu l'heureuse coïncidence d'être programmées cette année au lendemain de la Fête de la Musique.
Grâce au p'tit rosé, l'après-midi se prolongea dans une nonchalance déambulatoire, entre podium central, coin des enfants et stands d'exotiques exposants.

Louanges à Jack d'avoir eu l'idée, il y a 24 ans, de faire descendre les musiciens dans la rue lors de la nuit la plus longue de l'année ! Mais à cette occasion il est plus grisant d'être acteur que spectateur : le souvenir de nos prestations en des lieux emblématiques (médiathèque, halls de gares, hôpitaux, maison de retraite, prison…) est unique !

mercredi 18 juin 2008

Du Vauban : Le Quesnoy (59), Toul (54)

De passage au Quesnoy, dans le Nord, samedi.

A part d'importants remparts en brique rouge (ha ! Vauban !) la ville n'a pas grand attrait. En outre, il y avait des travaux partout, minorants l'esthétisme des seuls points stratégiques que nous vantait un superbe Office du Tourisme.

Les remparts

Sur la place de l'église

Mais parfois, l'impression donnée par Toul (Ha ! Vauban !) peut être celle-ci :

Les remparts

Rue du général Foy


Mais promis : je montrerai Toul sous un aspect plus accueillant, certainement sans rapport avec le potentiel du Quesnoy !

lundi 16 juin 2008

Nancy ou Lille ?

Lille, la Voix du Nord. Nancy, l'Est Républicain.
Deux journaux, deux villes, deux styles !
On va dire que je suis chauvine, mais devinez où est ma préférence architecturale ?

mercredi 11 juin 2008

Toul : la salle du Chapitre

La salle du chapitre se situe dans le cloître de la cathédrale de Toul, collée au sud de celle-ci.
Elle était dans un état lamentable, jusqu'à ce que la municipalité élue en 2001 en inscrive la restauration dans ses priorités.
Subventions obtenues, les travaux furent engagés, mais la réouverture fut maintes fois reportée : des choix difficiles devant être faits.

Les trois fenêtres ont été entièrement refaites et garnies de sobres vitraux blancs et jaunes, ce qui protège définitivement cette salle de l'humidité qui en était le plus grand ennemi !
Des trois travées qui la composent, une seule voûte a été refaite, magnifiquement repeinte comme à l'origine, en harmonie avec la restauration de la nef de la cathédrale qui vient tout juste de se terminer.
Les deux autres travées et la porte du fond (le projet est une porte vitrée donnant sur l'aile ouest du cloître) font partie d'un programme de travaux ultérieurs.
Un système d'éclairage qui peut sembler anachronique mettra en valeur les expositions organisées dans le site.

La petite salle qui sert de sas d'entrée et d'accueil aux expositions est encore bien sombre ! On peut y voir dans les niches deux des rares sculptures de la cathédrale, à demi rescapées de le Révolution car hélas mutilées.
On suppose que toutes les niches de la salle du chapitre et du cloître étaient garnies de telles sculptures : scènes bibliques ou de la passion. Un bel imagier propre à inspirer la méditation des moines !

La salle sera ouverte au public cet été, sous la garde de l'Association "Le Pélican".

La réelle inauguration se fera dans le cadre des journées du patrimoine, le 21 septembre 2008, avec une exposition des Amis des Arts sur le thème "Toul et sa Cathédrale", exposition qui patientait depuis de nombreux mois dans des cartons en attendant le démontage des échafaudages. Bien entendu, je participe à cette exposition qui réserve quelques surprises aux visiteurs !

Vue d'ensemble de la salle du Chapitre.

Le mur situé contre la cathédrale.
Clé de voûte repeinte à l'ancienne.


mardi 10 juin 2008

Soupe à l'oseille

Dans mon jardin, escargots et limaces s'attaquent méchamment à ma touffe d'oseille = Rumex acetosa !
(L'Oseille comme la Rhubarbe et le Sarrasin est une plante de la famille des Polygonacées.)

Il va falloir les pendre de vitesse.

Alors, omelette ou soupe ?

La soupe à l'oseille est une agréable soupe d'été.

Voici la recette telle que l'ai réalisée au retour de Jumilhac où j'en ai dégusté une, bienvenue par un jour de pluie :

Faites revenir un oignon coupé fin dans un peu de matière grasse de bonne qualité (il me restait un peu de graisse de foie gras de canard, mais je vous concède qu'on ne dispose pas toujours de cela dans le fond de son frigo !)
Ajoutez de l'ail coupé fin (mais non écrasé au presse ail)
Y faire fondre rapidement l'oseille bien lavée (à cause des crottes d'escargots et limaces !) et coupée grossièrement.
Liez avec un peu de farine et délayer avec du bouillon de volaille.
Ajoutez une pomme de terre (type à purée) coupée fin.
Un tour de moulin de poivre vert.
Et laissez cuire 1/2 heure à feu doux, ou si vous êtes pressé, une dizaine de minutes en auto cuiseur.
Ne passez pas au mixer et surtout, n'ajoutez pas de crème, car c'est l'acidité qui rend cette soupe agréable et estivale.
À consommer bien chaude.

Pour les proportions, allez y à l'intuition et votre potage sera chaque fois différent.




Et puis, si vous avez de l'humour, vous pouvez ajouter quelques escargots (cuisinés, bien entendu), mais moi, je n'aime pas cuisiner les escargots, et, comme je ne veux pas non plus les écraser, je les expulse manu militari dans le jardin de ma voisine (qui, elle, les récolte !).
Chut ! ne lui dites pas, elle n'a pas internet : elle n'en saura rien !

samedi 7 juin 2008

Vus de dos...

En balade, je suis toujours à la traîne, prenant une photo, regardant un caillou, une bestiole ou une fleur, reprenant mon souffle, sortant mon pull du sac, admirant le paysage…
J'aurais d'ailleurs mieux fait de regarder mes pieds, le jour où, près du Mont Pourri, quelque part dans la Vanoise à plus de 2500 m d'altitude, je me suis faite une magnifique entorse.

Mais vus de dos, les gens sont plus décontractés.
Et puis, comme on ne les reconnaîtra pas, ils ne pourront pas m'en vouloir de les avoir publiés !