lundi 29 septembre 2008

Saint Michel

Mont Saint Michel... of course !

A cause de ma grand-mère, j'ai été affublée d'un prénom aujourd'hui disparu, à la sonorité un peu lourde et qui, en 1948, était déjà obsolète et démodé ! 60 ans plus tard, je ne m'y suis pas encore faite ! Enfant, j'ai eu des petits noms charmants qui heureusement ne m'ont pas suivie. Quant à mon éponyme autorail, il a souvent été un quolibet facile ! Mais bon, j'ai droit à la majuscule moi, zut alors, quoi !
Pourtant, j'ai une affection très particulière pour mon saint patron : un archange, au moins, ça n'a pas le passé affligeant de martyr, de vierge, ni je ne sais quel destin tragique ! Mon archange a vaincu le démon : c'est-y pas beau ça m'sieurs-dames ?
Hélas, personne ne pense à me souhaiter ma fête, congratulant tous les Michel z'environnants, ouvrant des yeux tout ronds et stupides quand je dis que moi aussi… Quant à la sainte du même nom qu'on fête en juin c'est une usurpatrice que je dédaigne !
Le 29 septembre m'a toujours consolée alors qu'en période de Rentrée mes proches m'adressaient une pensée, un bisou, une carte ou un gâteau !
Aujourd'hui, 29 septembre, je souhaite "bonne fête !" à toutes mes homonymes qui se raréfient.
Sans rancune aux Michel, Michèle, Michelle, Jean-Michel, Miguel, Mike, Mikkos, Mikaël, Michal, Mischa...

jeudi 25 septembre 2008

Neuves-Maisons, Val de Fer

On monte hardiment sur le coteau par un lotissement où les noms des rues affichent sans ambiguïté et sans surprise la couleur politique de la cité. On s'y perd dans les sens uniques et les impasses mais quand on arrive tout en haut, le doute n'est plus possible. Pas besoin de guide pour savoir que l'imposante bâtisse à l'entrée est étroitement liée à l'histoire de la mine. Au-delà de la clôture grillagée, des constructions fantasmagoriques se dessinent dans le ciel, fières malgré leur apparence délabrée et quelques tags de valeur artistique variable.
L'ancien carreau de mine est encerclé par les hêtres majestueux de la forêt de Haye. Site verdoyant, propre et paisible malgré une sono destinée à faire patienter la file de visiteurs, propre donc comme il ne le fut sans doute pas quand le lieu crachait de ses entrailles une poudre roussâtre et des wagonnets grinçants emplis de lourds blocs de minette.
En pénétrant dans la galerie musée ouverte à la visite, il semble qu'on remonte le temps… 1968, fermeture… 1936, les grèves,… 1874, ouverture ! Froid et humidité glaçants ! Les casques des visiteurs qui n'ont pas eu le réflexe de se baisser se heurtent aux plafonds consolidés ici de "chandelles" en sapin, là, de poutrelles métalliques. Notre guide devait être encore bien jeune lors de la fermeture, mais il donne l'impression de faire corps avec l'endroit, de ne jamais l'avoir quitté ! Son vieux casque en cuir rend anachroniques nos casques en résine colorée de bleu, de rouge ou de jaune. Là, c'était l'exigu lieu du casse-croûte, le mineur enfilait sur son Marcel trempé de sueur son vêtement pendu à un crochet ! Les gamelles d'aluminium semblent prêtes à fumer sur les réchauds de fortune astucieusement fabriqués avec des boites de conserves et de gros clous. On se croirait presque dans une tranchée peuplée de poilus !

Une bonne heure plus tard, on émerge à la lumière blanche de ce mois de septembre venteux, heureux de retrouver le ciel laiteux et la douceur du vent, la curiosité partiellement satisfaite, tant de questions restant sans réponses.

Outside...


Inside...

mardi 23 septembre 2008

Fleurs Protégées du Toulois

Un patchwork de fleurs bariolées et coquettes pour Lupa !
Plus de détails sur son site… qui se complète jour après jour.

mardi 16 septembre 2008

Maron (avec un seul r)


Un vieux solitaire, dans une petite brocante bien agréable sous le soleil de septembre. Souffrant d'une coxalgie invalidante, il tendait néanmoins ses pattes implorantes aux passants indifférents.

mardi 9 septembre 2008

Marron


Les voila ! Nuance acajou, astiqués, pomponnés, cirés, luisants, sensuels, sortant fraîchement de leurs bogues comme des poussins de leurs oeufs.
Les premiers marrons gisant au milieu des feuilles rousses et déjà sèches sur le chemin de hallage le confirment : c'est la Rentrée !

lundi 8 septembre 2008

Brocantes : reprise

Brocante à Lagney
Après une pause estivale qui pourrait nous faire croire que la Lorraine est désertée entre le 14 juillet et le 31 août, une pléthore de brocantes et d'animations ce dimanche prouve que tout le monde est rentré et s'active !

mercredi 3 septembre 2008

Marronniers et colchiques

"Le premier marron qui tombe, pensa François, cette fois, c'est la Rentrée…"
Notre prison est un royaume -Gilbert Cesbron

Effectivement quand la Rentrée avait lieu le premier octobre, le marronnier en était un signe avant-coureur !
L'arbre explosait alors son feuillage doré dont on collectionnait quelques jolies feuilles dans le dictionnaire, entre deux pages de papier journal. Les marrons luisants grossissaient les poches des écoliers. Destination quelque bataille de marrons ou, avec l'ajout d'allumettes, bricolages animalier ? Tout dépendait que l'on fut écolier ou écolière, sage ou turbulent, solitaire ou membre d'un clan ! Dans le village meusien de mon enfance, les marronniers régnaient sur deux rangées tout autour de la place devant la mairie-école. Ils abritaient nos jeux de billes ou des quatre coins, nos rondes enfantines, nos causeries juvéniles, servaient de balises pour nos slaloms à vélo, d'abri sous la pluie dans l'attente de l'ouverture de la classe ! L'un d'eux sur lequel on tapait vigoureusement le chiffon de tableau crayeux (on faisait "le service" tous les matins, à tour de rôle) était trahi par son écorce blanchie comme à la chaux.

2 septembre 2008 : Toul, bord du canal à Valcourt...

... aux silos...

... parking de la Michonnette...

... sur les promenades

Cette année encore, nous ne verrons pas jaunir le feuillage des marronniers qui rouille déjà tristement depuis le mois de juillet et sèche sur place ! Et pourtant, les vieux marronniers de Toul, ceux des promenades, ceux du parking de la Michonnette, ceux des rives du canal à Valcourt sont chargés de marrons à la bogue bien verte, aux piquants vigoureux, qui ne tombent pas encore.

Ailleurs, les colchiques épanouis depuis quelques jours annoncent la fin de l'été ! Ils faisaient la tristesse de belle-maman et avec les enfants, nous prenions un plaisir pervers à lui signaler l'éclosion des premiers individus précoces, parfois dès la mi-août !

Nous sommes au début de septembre et la Rentrée vient d'avoir lieu !