jeudi 4 décembre 2008

Neuves-Maisons





Les hauts-fourneaux ont tous disparu, mais je me souviens de l'activité des derniers, dans les années 70 : depuis Nancy, surtout quand le ciel était couvert, on pouvait voir dans le ciel la lueur orangée des coulées. Le site industriel qu'on longeait par la route Messein-Neuves-Maisons était impressionnant et dantesque, comme dans toute fonderie. Il est aujourd'hui presque propre ! Les corons tentent de personnaliser leurs façades et l'on expose comme des reliques des instruments de travail relégués au rang d'objets de musée !
Vestiges de l'ancienne usine, quelques vieilles bâtisses en brique rouge salie par les ans et par les activités passées, pleurent le long du canal, entre l'usine blanche de la SAM et les quais de chargement du laminoir aux couleurs vives. Friches industrielles : c'est leur nouveau nom, dans l'attente d'un éventuel passage sous les bulldozers ou d'un quelconque recyclage. Combien de sueur et de souffrances, d'espoir et de grèves y marquèrent la vie des ouvriers métallos de "Neuneu" ?

Quelques dates...
L'usine eut jusqu'à 7 Hauts-fourneaux : le 1er fut construit en 1874 et le second en 1882, le troisième en 1897, les quatrième et cinquième vers 1898. Le 20 octobre 1913 et le 2 mars 1914, deux nouveaux hauts-fourneaux sont mis à feu.

En 1931, les deux premiers hauts-fourneaux sont arrêtés.
La mine du Val de Fer qui fournissait le minerai, jugée insuffisamment rentable, est fermée en 1968.
A partir de 1969, l’aciérie Thomas est transformée en aciérie à oxygène pur et en 1986, le choix s’oriente vers la filière électrique. La vieille aciérie Thomas est définitivement arrêtée. Quelques remous secouent la vallée en 2002 à cause de la fumée des nouveaux fours, mais tout rentre dans l'ordre avec le traitement des fumées et l'usine obtient la certification ISO 9001.
Le SAM de Neuves-Maisons appartient aujourd'hui au groupe italien RIVA et produit des armatures pour béton.

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