samedi 14 janvier 2012

Cathédrale de Toul : Notre Dame au pied d'argent

La légende :

L'histoire se passe le 21 septembre 1284. Peu avant minuit, Helwide, tout en s'assoupissant, priait la Vierge à la cathédrale pour se consoler du récent décès de son époux et de sa fille quand Notre-Dame lui apparut. Lors d'un second miracle, Notre-Dame confirma le danger qui menaçait Toul en avançant le pied.

À cette époque, l'entente n'était pas très cordiale entre l'évêque Conrad Probus qu'on avait imposé aux Toulois et les citains. Conrad s'était réfugié dans son château à Liverdun. A Toul, on avait édifié une haute tour qu'on avait appelée par dérision "Qui-qu'en-grogne". Conrad, aidé de quelques traitres et hommes d'armes de l'évêque de Verdun marchait sur la ville. Il y eut des morts et des noyés, l'évêqque de Verdun lui-même fut blessé, mais les bourgeois de Toul aidés des bouchers gagnèrent la bataille et chassèrent les assaillants dans leur fuite jusqu'à Liverdun.
On fut reconnaissant à Notre-Dame, lui chaussa le pied de sa statue d'un sabot d'argent et la vénéra. En cas de calamité, les magistrats la promenaient en procession sur leurs épaules.
Sa fête est inscrite au calendrier du diocèse en 1914. En 1955, on y ajoute : "Permise comme messe votive, tirée de l’ancien Propre diocésain, tous les jours où sont permis les messes votives, et aussi le jour même de la fête".

La statue :

Celle d'origine a été détruite à la Révolution, elle a été remplacée par une statue moderne, très maternelle, assez jolie. Plusieurs fois déplacée lors des travaux de restauration de la cathédrale, elle est actuellement dans le transept sud.


(Statue d'origine- d'après un document distribué par "Toul en fête")



(Statue actuelle)

(Étude pour vitrail réalisée dans le cadre d'une exposition des Amis des Arts sur le thème de la cathédrale de Toul- salle du Chapitre- journées du patrimoine 2008)

Dans la tour sud, la cloche qui donne le "la" a été baptisée en 1961 "Notre-Dame-au-Pied-d'Argent" sur le parvis, en même temps que 4 autres grosses cloches. Source : Vincent Lamarque

La légende est contée par l'abbé G. Clanché (1930), Benoit Picard et F. Esmez. La version détaillée se trouve dans la revue Études Touloises (1977- n°9 - article 1). PDF téléchargeable ici.

7 commentaires:

  1. N'oubliez pas de mentionner le nom du sculpteur : Jan Tesar.
    La statue est en pierre de Brauvilliers, les parties discrètement polychromées et dorées rappellent les techniques anciennes.

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  2. Bon, ben comme cela, c'est fait...

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  3. Bonjour. Il y a eu une autre Notre-Dame-au-pied-d'Argent à la Cathédrale. Datant du XIXe siècle, elle a été volée dans les années 1980. Les vieux Toulois s'en souviennent. C'est elle qui a été remplacée par la statue moderne.

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    1. Vous avez bien raison. On ne voit aucune photo d'elle. Dans mon enfance, j'aimais me recueillir devant son autel; en dessous, il y avait le fameux "sabot d'argent" qui lui avait été offert par la municipalité reconnaissante. Par ailleurs, il y avait dans la chapelle Ste Jeanne d'Arc, sur la droite, une statue de la Vierge à l'Enfant Jésus. Elle avait un pied avancé, peint de couleur argentée, sur lequel je venais déposer un baiser, faute de pouvoir le faire à son autel.

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  4. A Anonyme n°2 : Effectivement, la 2ème statue a été volée.

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  5. Oui, ce devait être pendant les travaux de rénovation. elle a disparu, de même que la petite statue de la Vierge au pied couvert de peinture argentée qui se trouvait dans la chapelle Ste Jeanne d'Arc et sur lequel, dans notre enfance, nous venions déposer un baiser ! je souhaite tant que ces statues soient retrouvées !!!

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