lundi 17 septembre 2012

Qui s'y frotte s'y pique (199)

Pendule de la cathédrale de Nancy.
Le cadran est peint sur un assemblage de tôles métalliques. En dessous, un écu surmonté de la couronne comporte les 3 alérions et le chardon de Nancy.
De chaque côté, un décor rappelle les ornementations des grilles de Jean Lamour de la place Stanislas voisine. La devise "Non Inultus Premeor" est inscrite dans un ruban au-dessus de l'écu. Le tout est peint en trompe-l’œil, monochrome.




1 commentaire:

  1. La construction des tours fut poursuivie dans l'hiver
    de 1723, et, en l'année 1726, les croix qui les couronnent étaient posées.
    L'édifice ainsi construit manquait d'harmonie. Les deux ordres de la façade
    devaient se suffire au début et entre les tours assez grêles devait apparaître,
    dans une perspective magnifique, le dôme rêvé, non réalisé, par Mansard. Maintenant,
    entre ces deux tours, s'étendait un vide immense qu'il s'agissait de masquer.
    En 1727 et 1728, on demanda aux artistes des projets pour le couronnement
    de la façade ; Boffrand en présenta un fort curieux que dom Calmet a repro-
    duit dans son Histoire de Lorraine, d'après une gravure de Thierry. Il con-
    sistait en une vaste pyramide portant à sa base une horloge. Au-dessus de
    l'horloge, deux enfants tiennent les attributs du Temps, la faux et le sablier;
    au-dessous, deux statues assises de la Religion el de la Charité comblent
    l'espace entre la pyramide el un fronton que remplissent les armes pleines
    de Lorraine ; sur la corniche, d'autres statues debout représentent la Justice,
    la Vérité, la Force et le Courage; la pyramide elle-même est décorée d'une
    couronne royale el surmontée d'une boule rayonnante et d'une croix. Mais
    le projet, avec ces nombreuses sculptures, semblait bien compliqué, lorsque,
    dans l’entrefaite, un horloger de Nancy, esprit inventif et ingénieux, présenta
    un autre plan auquel tous les architectes se rallièrent.
    Cet horloger portait le nom de Joseph-François Barbe; il était né à Nancy,
    sur la paroisse Saint-Sébastien, le 26 août 1694 ; c'était lui qui, depuis 1724,
    par commission, était chargé de l'entretien des horloges publiques de la
    ville ; il portait aussi le litre d' « horloger astronomique de S. A. R. » ;
    il avait fait deux planisphères remarquables suivant les systèmes de Ptolé-
    mée et de Copernic ; très épris d'art, il avait forme une collection unique
    de Callot, dont il fit plus tard hommage au prince Charles-Alexandre de
    Lorraine. Son projet consista en un troisième ordre d'architecture, avec un
    fronton semi-circulaire que couronne une croix; l'exécution n'en coûta que
    18000 livres. Le fronton fut achevé le 5 juin 1786 à une époque où, dans
    les négociations de Vienne, se débattaient les destinées de la Lorraine.
    (de C. Pfister)

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