mardi 31 décembre 2013

(Sa)pin de Noël

Pas de Noël sans sapin... c'est ce que les "gosses" (=LEA) ont décrété une fois pour toutes et cette année encore je n'aurais pas pu déroger à la tradition sans subir je ne sais quels sévices !

Va pour un arbre de Noël.

Pas question de mettre un traditionnel épicéa de supermarché coupé depuis un mois et dont la silhouette ressemble vite à un squelette tandis que les aiguilles (non, l'épicéa n'a pas d'épines !) s'insinuent sournoisement dans le tapis. Mon essai d'un sapin de Nordmann en pot il y a quelques années, très joli mais jugé trop petit, a été catastrophique : il n'a pas aimé pas la chaleur et il a vite pris des tons roux très automnaux. En supposant qu'il ait survécu aux boules, guirlandes et surtout, à la chaleur du feu dans la cheminée, je ne souhaite pas transformer le jardin déjà bien occupé par un sapin bleu, en sapinière touffue. Et puis, c'est trop cher pour une déco de quelques jours.
Pas question non plus de mettre un sapin artificiel, rien que l'idée de remballer un machin en plastique made in China en attente de l'année prochaine me donne la nausée, ce qui n'est pas plus sympathique pour le tapis que les aiguilles d'épicéa.

Bref, on va chercher dans la nature un arbre adéquat.
C'est ainsi que nous voici tous partis la veille de Noël vers une carrière désaffectée où poussent tout seuls pins, bouleaux, genévriers qui risquent d'étouffer orchidées, gentianes et autres plantes rares si on les laisse grandir. On fait donc d'une pierre deux coups : l'acquisition d'un "sapin" à bon compte et la préservation de la biodiversité... on comprendra mieux de quoi je parle ici : Création de l'ENS 54P55


On a l'embarras du choix mais il nous faut un arbre d'aspect équilibré, environ 1,40 m de haut, pas trop large...

Celui-ci ?

Trop grand !

Celui-là ?

Trop petit !

Et ceci ?

Trop piquant !


Ce pin sylvestre fait tout à fait l'affaire !


Eureka !


Charles et Léonie sont chargés de le décorer. Avec les années, j'ai accumulé pas mal de boules, guirlandes et objets divers qui dorment quelques 50 semaines sur 52 dans 2 grands cartons. Je dois calmer les ardeurs des petites mains qui ont tôt fait de tout sortir des boites ! Une fois les deux guirlandes lumineuses en état de marche mises en place , remballé celles, sorties avant que j'ai pu dire "ouf", qui ne fonctionnent pas, tout comme celle gigantesque à demi foutue, destinée à l'origine à l'extérieur (qui n'aura été gratifié cette année que d'une couronne de l'Avent posée il y a une huitaine de jours sur la porte d'entrée), les petits accrochent des boules de toutes les couleurs, de toutes tailles, et quelques père Noël et gugusse assez kitchs. Charles place tout en haut la traditionnelle étoile des bergers, puis dispose dans toute la pièce les vieilles guirlandes à moitié déplumées dont je souhaitais épargner le "sapin". Léonie répartira avec moi des pendouilleries brillantes rouges qui étofferont l'arbre sans bien dissimuler les guirlandes électriques.

L'installation a été assez rapide et je suis satisfaite de la répartition des tâches et du résultat ma foi correct !

Les enfants complètent l'installation en disposant au pied de l'arbre les personnages en bois de la vieille crèche faite maison il y a des années. Charles dissimule le Jésus pas encore né sous les jupes de Marie et place les moutons en un beau demi-cercle tout autour.



Le résultat semble convenir aux grands comme aux petits. A******, parti de l'autre côté de la planète pour les fêtes, ne pourra pas critiquer que le sapin est trop petit ! Le chat Bidule n'est même pas venu jouer avec les décorations pourtant à sa portée !

dimanche 29 décembre 2013

Se promener avec des amis, aux confins de la Meurthe et Moselle, des Vosges et de la Meuse par une belle journée d'été

Quand on vient de Toul et qu'on se dirige vers le sud, une fois franchi l'Arroffe, on ne se sent plus dans le Toulois. C'est un je ne sais quoi, qui fleure déjà bon la Meuse et les Vosges toutes proches. Sur l'autre flanc de la vallée, le charmant village de Saulxures-les-Vannes où nous sommes attendus se cramponne au flanc de la côte exposée plein est. Je n'y étais pas encore monté plus haut que l'église.
La maison où nous sommes attendus a gardé un charme intemporel, celui encore intact des maisons de nos aïeules. La grand-mère de mon amie y mit au monde son premier enfant en plein hiver, tout juste après la première guerre. Son fiancé mort au combat, elle en avait épousé le frère. Il est clair que les gens ont ici l'amour du passé. Les photos de famille, images de la grand-mère et du grand-père à côté de celui du défunt en uniforme, immortalisés dans une jeunesse éternelle ainsi que la collection de chapeaux où celui de ma "Tante Jeanne" ne ferait pas plus mauvaise figure que le képi bleu horizon de mon Pépé, ont un parfum délicat d'autrefois.
L'après-midi commence paisiblement en bavardages dans le jardin où un fouillis organisé met côte à côte des arbres fruitiers, un noyer, des framboisiers, une treille... avec toutes sortes de fleurs. Nous profitons d'une ombre agréable. Les fauteuils en rotin dans lesquels nous sommes installés réveillent avec nostalgie le souvenir de celui qu'affectionnait ma propre grand-mère.
Le choix de la promenade se fait en tenant compte du soleil qui tape dur en ce bel été. Nous voici, mon amie et moi, munie chacune d'un chapeau de paille rétro facétieux qui refuse de tenir sur nos tête, s'envolant avec le vent.
Les hommes sont devant, et comme mon amie ne sait pas marcher et parler en même temps, ils doivent s'arrêter de temps à autre pour nous attendre. Ayant tant de choses à nous dire, les stations sont plus nombreuses que celles d'un chemin de croix.
La route longe d'abord des vergers auxquels feront bientôt place des prés en cours de fenaisons, de rares champs encore verts, la dernière vigne du pays. Puis à la route succède un chemin. Une croix arborant une tête de mort affiche une piété d'un autre siècle. Au passage, nous contemplons le jardin de Daniel, son petit rucher dissimulé des regards curieux par quelques arbustes touffus au pied desquels une orchidée de belle taille mérite l'admiration de Lupa et celle de mon objectif !
Nous voici au milieu de prés pentus où la progression, sur une glaise desséchée où se sont fossilisées les empreintes profondes des sabots d'un troupeau de vaches, est particulièrement malaisée. Je n'ose imaginer ce qu'il en serait s'il avait plu. Un repère géodésique côté 378, est planté au beau milieu du pré, sans autre motif apparent que le hasard de la toise d'un géomètre fatigué qui aurait décidé de faire sa mesure à cet endroit précis, plutôt qu'à un autre plus stratégique, au sommet du Mont, par exemple, culminant juste au-dessus de nous à 427 mètres ! Effectivement, le paysage magnifique offre une vue panoramique sur la plaine et sa beauté peut à elle seule justifier le choix du topographe. Plus loin, à l'ombre, en lisère de forêt, quelques génisses, nous regardent approcher, surveillées par un énorme taureau brun. Par prudence, nous franchissons la clôture et arrivons au village voisin par les bois. Le sentier se fait chemin quand à la forêt succèdent des vergers, puis des jardins. Mont-l’Étroit, exposé plein sud, baigne dans une lumière éclatante. Tout en haut du village, sa jolie petite église au clocher trapu surveille les vieilles tombes d'un paisible cimetière, telle une poule au milieu de ses poussins. Mais pas de coq au sommet du clocher pour ma collection ! À la place, une modeste et rudimentaire croix de fer. Nous descendons la rue, admirant au passage un calvaire orné d'une tête de mort, ressemblant à celui de Saulxures comme un frère. Un ancien lavoir, des maisons paysannes au style préservé, un moulin à huile désaffecté, utilisé pour entreposer des ustensiles et des bidons d'une huile peu appétissante destinés à la mécanique agricole, retiennent notre attention et motivent les explications de nos amis.
Nous sommes attendus à la sortie du village. Le retour, moins champêtre, se fait en voiture, en traversant la forêt qui couvre le plateau. Nous terminons notre balade amicale et nos conversations dans le jardin sur laquelle la colline à déployé son ombre rafraichissante, sous le l'œil indifférent du chat Guimauve qui teste le confort des fauteuils.
Saulxures-les-Vannes :




CET CROIX A ESTE POSEE PAR
JOSEPH SIMONIN A LHONNEUR
ET GLOIRE DE NRE SEIGNEUR ET
A L ATTENTION DANNE MONTIGNON
SON ESPOUSE QUI A DECEDE
PAR APOPLEXIE EN CE LIEU LE
DIX AVRIL 1740 PRIE DIEU
POUR EUX 9 M EL CHOC
1741






Mont-l’Étroit :






Guimauve :

(Juillet 2013)


samedi 28 décembre 2013

Qui s'y frotte s'y pique (296)

53-57 rue Saint-Dizier

Lion, chardon, monogramme VP des commanditaires Vaxelaire et Pignot et devise du Bon Marché : "ma loyauté fait ma force".

Magasin construit en 1886 pour François Vaxelaire et Léon Pignot modifié en 1913 par Lucien Weissenburger.

Immeuble totalement modifié saboté à l'extérieur comme à l'intérieur par des modifications successives. Occupé par Mac Do et Eurodif : de la M**** dans un bas de soie !
Historique et description ici.




Merci à JCB sans qui je n'aurais pas vu tous les chardons.

mercredi 25 décembre 2013

Qui s'y frotte s'y pique (295)

Réalisé par l'association Floraine et fruit de 10 années de prospection, l'Atlas de la Flore Lorraine a reçu le grand prix de l'Académie Lorraine des Sciences. Récompense qui a été remise officiellement à son président François Vernier le mercredi 28 novembre à l'hôtel de région à Metz.

Merci à François pour les photos du trophée où un chardon figure en bonne place.


Pour voir des photos de la remise du prix, c'est chez Lupa.